Mes 10 albums préférés {TTT}

mardi 24 février 2015

Le thème de ce Top Ten Tuesday tombe on ne peut mieux, car j'ai lancé le rendez-vous Avril en Albums samedi dernier! Si vous voulez en savoir plus, cliquez ici. En attendant, voilà un petit avant-goût avec dix de mes albums préférés!


Chhht! de Sally Grindley et Peter Utton
C'est un titre que je conseille systématiquement en librairie. Il s'agit d'une espèce de réécriture de tous les contes d'ogres et de géants, mélangé à un soupçon de "livre dont vous êtes le héros", et tadaaa! Le principe? Le lecteur tourne les pages comme il avance dans le château, mais chut! Pas de bruit, au risque d'avertir tous les monstrueux habitants du château de notre présence! Grâce à un ingénieux système de petites fenêtres découpées dans les pages, le jeune lecteur est invité à regarder si, à la page précédente, notre présence est restée discrète... Gare à nous si on réveille le géant! 
Ce livre est un immense succès auprès des enfants à partir de trois ou quatre ans, plébiscités dans les salles de classe et au moment du coucher. Ils en redemandent encore et encore! Un livre intelligent, rigolo, un tout petit peu effrayant qui amuse les petits et fait sourire les grands.


Babar de Jean puis Laurent de Brunhoff
Un classique qui m'a beaucoup marquée enfant, et qui explique sans doute ma passion irraisonné des éléphants. Babar n'a pas seulement été un incroyable succès éditorial, il a également été une petite révolution dans la conception des albums et la narration par l'image. Jusqu'à lui, les livres d'images étaient tout petits, avec des vignettes accompagnées de légendes... Avec Babar, l'album devient immense et l'illustration joue avec l'espace... Bref, une très chouette série! J'essaie actuellement de me trouver tous les tomes en grand format, j'en ai déjà cinq... La quête continue!




Les mammouths, les ogres, les extraterrestres et ma petite sœur d'Alex Cousseau et Nathalie Choux
Tiens, encore des pachydermes! Je vous avais déjà parlé de cet album que je relis encore beaucoup avec la même gourmandise. Une explosion d'images et un humour raffiné. J'adore.







Madame le Lapin Blanc de Gilles Bachelet
Gilles Bachelet ne fait pas vraiment des albums pour les enfants : mais les adultes adorent! Je vous ai mis ce titre-là pour ne pas, encore, vous parler d'éléphants... Madame le Lapin Blanc raconte le quotidien harassant de l'épouse du célèbre personnage d'Alice, et ce qu'on peut dire, c'est qu'elle n'en peut plus, la pauvre! Entre les bêtises des enfants, les commérages des voisins crétins et Monsieur qui ne met pas la patte à la pâte... Pauvre lapine!





Vampirine la Ballerine d'Anne-Marie Pace et Pham LeUyen
Un petit album rose, mais pas que! Vampirine est une petite vampire, et même si elle grandit dans une maison digne de La famille Addams, son rêve est de faire du ballet. Ses parents l'inscrivent alors à l'école de danse, mais Vampirine subit les remarques et moqueries de ses petites camarades... Un chouette livre sur la différence, avec de jolies illustrations!



Bigoudi de Delphine Perret et Sébastien Mourrain
Un très bel album des éditions Fourmis Rouges, qui traitent avec justesse des thèmes de l'attachement et du deuil. Bigoudi, une retraitée très dynamique, a plein de petites habitudes avec son chien Alphonse. Mais le jour où celui-ci la quitte, elle décide de ne plus sortir, car s'attacher aux autres fait bien trop mal. Un album qui m'a beaucoup marquée et que je lis très souvent. En plus les illustrations sont superbes.







Un livre de Hervé Tullet
Encore un classique, mais quel succès! Un livre joue avec l'objet-livre, invite l'enfant à le tripoter, le secouer, le retourner... Le livre se transforme en jeu! C'est quasiment le credo de cet auteur, qui a aussi pondu les aventures du farfelu Turlututu... Un album très chouette pour faire découvrir la richesse du livre aux enfants encore sceptiques!






Peter Pan de Quentin Gréban 
Je l'ai eu à Noël, et il est magnifique. Voilà. C'est peut-être plus un roman illustré qu'un album mais je ne le montrerai jamais assez. 








C'est l'histoire d'un hippopotame d'Agnès de Lestrade et  Guillaume Plantevin
Un petit album très, très drôle à lire! Un hippopotame peu discret chante à tue-tête en prenant son bas, incommodant tous les animaux de la jungle, qui décident de lui faire la peau... Mais surtout un texte jouissif à lire, plein de sonorités rigolotes et de répétitions farfelues. J'aime beaucoup!





Le meilleur livre pour apprendre à dessiner une vache d'Hélène Rice et Ronan Badel
Un petit album complètement farfelu, à l'humour décalé, qui est peut-être l'un de mes plus gros coups de cœur de 2014! Ce petit manuel pour apprendre à dessiner une vache joue du décalage qui peut se faire entre le texte et l'image... Un classic-to-be, j'adore!



Et voilà pour mes dix albums préférés (même si pour être honnête j'en adore des dizaines). Et vous, lisez-vous des albums? Quels sont vos préférés? Connaissiez-vous tous ceux dont je viens de vous parler?

N'hésitez pas à en apprendre plus sur Avril en Albums et à vous inscrire si le cœur vous en dit!


Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini. Ce rendez-vous a initialement été créé par The Broke and the Bookish et repris en français sur le blog de Iani.

Avril en albums, qu'est-ce que c'est? ~Concours inside!

samedi 21 février 2015

Aujourd'hui, je me lance dans un exercice un peu particulier, car je vous invite à un rendez-vous bloguesque pour le mois d'avril : Avril en albums!

J'ai découvert la richesse de l'album il n'y a que quelques années, et je déplore toujours le manque de visibilité de ce genre, de ce format sur la blogosphère littéraire! Je vous propose donc, le temps de quelques semaines, tout le long du mois d'avril, de mettre les albums pour la jeunesse à l'honneur sur votre blog.

Pour découvrir toute la présentation du rendez-vous, les modalités d'inscriptions et quelques conseils et suggestions, cliquez ici! Vous pouvez également y accéder depuis le menu, tout en haut du blog, ou bien via le logo que vous trouvez ci-dessus et dans la barre de liens à droite...

J'espère que nous serons nombreux à participer, et que nous remplirons la toile de jolies histoires et de belles images!

Pour fêter ce rendez-vous, je lance un petit jeu-concours! A gagner, ces trois albums au format poche:


Pour participer, il faut m'envoyer par mail avant le 1er mars à pilalire@gmail.com les noms des neuf illustrateurs présents dans le logo! Un tirage au sort parmi les bonnes réponses désignera, le 2 mars, les trois gagnants!

A très vite alors pour parler de chouettes livres!

"London was a template of childhood reading."

vendredi 20 février 2015

Je ne sais toujours pas mettre le doigt dessus, mais il y a quelque chose dans les livres de Gregory Maguire qui me fascine. Je suis toujours happée par ses livres, je les termine à cinq heures du matin alors que je me lève à sept heures, et une fois le bouquin terminé, j'ai beaucoup de mal à dire ce qui m'a plu. Mais une fois de plus, je vais essayer! Voilà Lost, de Gregory Maguire, qui a été publié en France sous le titre Les fantômes de Winnie (malheureusement uniquement disponible en occasion désormais).
Présentation : Écrivain pour la jeunesse, Winifred Rudge se rend à Londres dans la demeure de son cousin John, où elle a passé une partie de son enfance. Elle espère trouver là l'inspiration d'un nouveau roman, nourri du mythe de Jack l'Éventreur et de l'univers de Dickens, dont le personnage de Scrooge, le vieil avare du Conte de Noël, aurait pris pour modèle un de ses ancêtres.
Étonnée par l'absence de John - mais ce dernier ne la fuit-il pas pour une raison cachée ? -, Winnie s'installe chez lui, mais prend bientôt conscience d'étranges bruits provenant d'une ancienne cheminée condamnée. Une atmosphère de plus en plus pesante l'oppresse alors, d'autant qu'elle va se lier avec d'étranges personnages au gré de ses pérégrinations londoniennes : un médiéviste américain, spécialiste de sorcellerie, un voyant à l'accent germanique douteux, une vieille voisine à moitié folle qui ne cesse de perdre ses chats...
Lorsque la cheminée livrera enfin ses secrets, Winnie entamera un voyage fantastique à travers le temps, à la rencontre d'une âme en peine en qui elle trouvera un écho à ses propres blessures...
Un mystère surnaturel, à Londres, avec des références à des tas d'écrits britanniques qui ont bercé l'enfance d'une grande partie d'entre nous : ce roman avait tout pour me séduire. Il m'attendait sagement sur l'une de mes étagères depuis pas moins de six ans, et le jeu en valait la chandelle. Contrairement à Wicked (dont je vous avais parlé ici), Maguire a fait le choix de situer cette réécriture au tout début du vingt-et-unième siècle. L'héroïne est une femme d'âge mûr, un peu antipathique, complètement paumée, qui tente, suite à un drame dont on ignore d'abord tout, de se reconstruire et de reprendre le contrôle de sa vie. On est loin des univers fantastiques du royaume d'Oz, ici, c'est la vraie vie qui est polluée par l'imaginaire.

La première partie du roman nous pose les bases de la trame, et c'est avec parcimonie que l'auteur distille de petites informations sur le passé de Winnie, sa relation aux hommes, à son travail et aux enfants. Lorsque du conduit de la cheminée de la maison familiale s'élèvent des coups, c'est tout l'imaginaire des fantômes de Dickens qui remonte à l'esprit de Winnie. Et jusqu'au bout, le mystère tient bon : est-elle devenue folle, ou bien est-elle le témoin d'événements surnaturels?

Le doute est maintenu jusqu'au bout, et les nombreux rebondissements mettent le lecteur dans un brouillard épais. L'atmosphère s'alourdit, les non-dits se révèlent, et c'est dans une spirale angoissante, quasi-infernale, que l'on suit Winnie dans sa quête d'elle-même. La narration fait des va-et-vient entre le présent de Winnie et des morceaux du roman sur lequel elle travaille, créant une habile mise en abyme destinée à perdre le lecteur avant de tout lui révéler. 

Les personnages qui entourent Winnie apparaissent d'abord tous assez banals et presque caricaturaux, pour petit à petit se révéler comme des moteurs de l'action, ainsi que des vecteurs de salvation pour notre héroïne. De la petite-amie de John, pincée et jalouse, au compatriote américain curieux et instruit, en passant par l'improbable antiquaire-voyant, chacun se fait l'avatar des fantômes de Dickens pour mettre Winnie face à elle-même, à ses blessures et à ses angoisses.

Maguire nous livre un roman somme toute assez subtil sur la dépression et le traumatisme, qui montre que l'imagination peut à la fois être un abîme sans fonds dans lequel on peut perdre la raison tout comme un support pour se sauver soi-même. L'ambiance angoissante a tout du film d'épouvante, et vous procure d'exquis frissons lorsque, à trois heures du matin, vous interrompez votre lecture à cause d'un bruit suspect.

Un excellent roman psychologique sur fonds de récits classiques, Lost ravira les amateurs de littérature et d'intrigues rondement menées.

"Il était une fois, quand nous avions tout."

mercredi 18 février 2015

En littérature jeunesse, on trouve un foisonnement sans fin de titres dont l'objectif est de parler des problèmes que peuvent rencontrer les enfants au cours de leur courte mais intense existence. Avec plus ou moins de succès, ces titres se targuent de se mettre "au niveau" de l'enfant (c'est à dire de s'adapter à leur intellect trop immature pour saisir toute l'ampleur d'un problème). Cela va sans dire que nombre de ces livres, plébiscités pourtant par les enseignants ou les bibliothèques, sont boudés par les enfants eux-mêmes, qui sentent parfaitement bien quand on les prend pour des crétins.

Eeeeeeet puis des foiiiis... L'alchimie prend et on tombe sur de très jolies choses. Aujourd'hui, je veux vous parler d'un livre haut en couleurs qui vient de sortir chez Thierry Magnier : La vie de l'unique, l'étonnante, la spectaculaire, la miraculeuse Lara Schmitt, écrit par Heinrich Finn-Ole et illustré par Ran Flygenring.
Présentation : Lara a tout pour être heureuse : des parents attentionnés, des copains, et surtout son chez-elle, son « Empire ». Pourtant, Lara est une râleuse de première catégorie ! Ses accès de colère lui ont valu le surnom de Râla. Le matin, elle boit du Râcao, son chez-elle est la Râlbanie et elle adore faire des râlins à ses parents !
Mais le jour où Lara doit suivre sa mère dans une vilaine maison en plastique, la vie de rêve s’effrite… L’ « homme », comme elle appelle son père, est-il responsable de ce malheur ? Désormais, sa colère est un fantastique moteur de vie, capable de déplacer des montagnes et de rendre l’impossible envisageable. Et l’impossible, pour elle, c’est retourner vivre en Râlbanie ! Tour à tour frondeuse, boudeuse et fantasque, les fracas de la vie ont beau s’acharner sur Râla, son tempérament la pousse à relever le défi avec lucidité et ténacité.
On est d'abord frappé par l'orange vif de la couverture, avant de plonger avec délice dans le récit que la jeune Lara - alias Râla - fait des horribles événements survenus récemment dans sa vie. La pauvre jeune fille vient de quitter l'appartement magique où elle vivait avec ses parents, entourée de plantes en pots, de petits-déjeuners à rallonge et de couvertures multicolores et moelleuses pour aller se terrer dans une désespérante "maison en plastique" avec sa maman. Son père - qu'elle surnomme désormais "l'homme" - est resté dans l'empire sur lequel Râla régnait, la Râlbanie, et il semblerait bien que la pauvre jeune fille soit condamnée à rester vivre pour toujours dans cette banlieue résidentielle sans âme. 

Mais Lara-Râla n'a pas sa langue dans sa poche, et c'est un pur bonheur de suivre ses élucubrations hautes en couleurs, de compatir au nombre de ses malheurs et de détester avec elle tout ce qui lui arrive. Car ce récit est fait avec un style très imagé, un vocabulaire très riche et conduit avec un humour intelligent, vif et dynamique : on avale les quelques 170 pages avec ravissement! C'est un régal de lire un texte aussi dense dans un livre accessible dès qu'on sait bien lire tout seul. 

Le récit est également mené avec subtilité, patience et douceur. Si Lara est perpétuellement en colère contre le monde entier, elle entraperçoit avec nous toute la complexité d'une situation qui la dépasse. Accompagnée de ses deux tortues et d'un toupet qui force l'admiration, la demoiselle va mener l'enquête sur les raisons qui ont poussé ses parents à se séparer. Pourquoi ne vivent-ils plus ensemble? Pourquoi son père est resté seul en Râlbanie? Pourquoi cette maison toute en plastique avec ces poignées partout? Heureusement, elle peut compter sur l'aide de son grand-père (un personnage sorti tout droit d'un chapeau de magicien), de sa bande de copains de toujours, et d'un garçon rencontré dans sa nouvelle école, qui ne parle pas pour ne rien dire et a également sa propre vie compliquée. Elle finira par découvrir la vérité nue, telle qu'on la masque souvent aux enfants dans l'espoir de les préserver, et décidera d'accepter la réalité avec courage et humour.


Le texte est également servi par des illustrations tout le long du livre. J'avais un peu peur de la mode Journal d'un dégonflé, mais ici, les dessins fonctionnent vraiment comme un pendant du texte et les deux se complètent très bien. Si le style de Flygenring peut perturber par son côté gribouilli, il correspond parfaitement au récit de la vie de Lara, et l'on viendrait presque à croire que c'est elle qui a coloré les pages de son histoire.

En bref, une très, très bonne découverte qui peut se lire gratuitement pour le plaisir, mais qui peut également parler avec sincérité et humour de sujets délicats comme la séparation, le déracinement et la maladie. Un texte vif et intelligent que je recommande chaudement!



Le blog change de tête

mardi 17 février 2015

Rien de neuf spécialement aujourd'hui, à part un petit ravalement de façade du blog! Ça faisait longtemps que ça n'avait pas changé, j'en suis plutôt contente. Il y aura encore quelques réglages dans les jours qui viennent mais globalement... Tadaaaa!


"Cette différence est devenue mon secret. Personne ne devait savoir."

jeudi 12 février 2015

Chroniques de l'université invisible, Maëlle Fierpied

Présentation:
Imaginez. La tête des gens est pour vous comme une chambre dans laquelle vous vous promenez naturellement, au milieu de pensées secrètes et d’ogres aux dents de cisaille. Vous vous appelez Mélusine. Vous écoutez dans les têtes. 
La malchance vous poursuit depuis votre naissance. Tout bascule sans cesse dans la poisse. D’ailleurs, vous venez d’être enlevée par un vampire. Votre prénom est Framboise. Vous savez déplacer les objets par la pensée. 
Vous n’avez pas de famille, plus de mémoire. Votre terrain de jeu est une gare où vous dérobez les porte-feuilles. On vous appelle Décembre, mais votre vrai prénom est Tristan. Vous êtes télépathe. 
Arrêtez d’imaginer. L’Université invisible vient de vous kidnapper. Cette organisation secrète s’intéresse à vos dons uniques, magiques, terribles. Pour les perfectionner, elle vous embarque sur une île mystérieuse. Désormais, votre présent et votre avenir sont ici. Car, bientôt, dans le monde d’En Bas, plus personne ne se souviendra de vous.
Ce livre faisait partie de la pile dont je vous avais parlé ici, et j'ai mis des mois à le finir. Décryptons les points positifs et négatifs de ce pavé édité à l'Ecole des Loisirs!

Chroniques de l'université invisible constitue une intégrale réunissant plusieurs romans qui avaient auparavant été édités aux éditions Petit à petit. Je crois que la quatrième partie incluse dans cette brique n'a été ajoutée que pour l'édition Ecole des Loisirs, histoire de boucler la boucle... Et ça se sent énormément.

Les trois premières parties reprennent donc chacune les trois premiers romans : le premier centré sur Mélusine, le second sur Framboise et le troisième sur Tristan. L'intrigue est somme toute assez classique mais efficace : de jeunes gens aux capacités surnaturelles sont repérés par des initiés et découvrent un monde caché au nôtre où évolue toute une toile d'intrigues et de personnages fascinants. Télépathes ou télékinésistes, ces jeunes gens ont tout des jeunes X-Men. Framboise et Mélusine sont recrutées par l'Université, un institut qui dit vouloir leur apprendre à maîtriser leurs dons, et qui pour cela les coupe définitivement de leurs familles. Tristan, lui, est un temps repéré par l'Université avant de tomber aux mains de leurs ennemis jurés, les vampires (oui oui), qui s'avèrent au final avoir des griefs tout à fait acceptables contre l'Université et qui sont loin d'être des monstres.

Mais très vite, nos trois héros et leurs histoires respectives sont noyés dans un imbroglio de rebondissements, une galerie foisonnante de personnages et des situations sans queue ni tête : et c'est dommage! Quasiment toute la quatrième partie, nos trois jeunes gens sont trimbalés par les gens qui les aident - ou qu'ils aident? On ne sait plus - sans avoir le moindre impact sur l'intrigue. Tout pourrait se dérouler sans eux, et l'on finit par se demander ce qu'ils fichent là! 

Le style, lui, est très agréable, mais la multitude des personnages et leurs nombreux dialogues donnent vraiment l'impression que l'auteur avait tous ces gens aux histoires différentes, riches et palpitantes dans sa tête, qu'elle a voulu tous les inclure par tendresse, mais sans pouvoir leur laisser le loisir de s'épanouir et de montrer tout leur potentiel. Résultat, on assiste à une explosion de private jokes inexpliquées, comme quand on se retrouve à manger avec plein de gens qui se connaissent mais que l'on a jamais rencontrés. Et c'est frustrant!

J'ai mis des semaines à lire ce roman, et j'en suis la première peinée. Je suis soulagée d'avoir appris que c'était un peu un "livre Frankenstein", reconstruit à partir de morceaux d'histoires, auquel on a voulu donner une fin, car cela explique sans doute ce côté très décousu. J'attendrai un peu avant de découvrir d'autres travaux de Maëlle Fierpied, histoire d'oublier un peu cette déception pour pouvoir apprécier pleinement son travail.

Les dix plus belles couvertures - {TTT}

mardi 10 février 2015

Pour ce nouveau Top Ten Tuesday, j'ai choisi un ancien thème et je vous montre rapidement une petite sélection de dix bouquins que j'ai achetés en grande partie (voire uniquement) parce que je suis tombée amoureuse de leurs couvertures. Promis, cette fois-ci pas de long laïus! Un petit post court pour pas trop vous abîmer les yeux! C'est parti :)


Et la gagnante est évidemment la collection Métamorphose de chez Soleil qui a le don de faire de magnifiques objets en plus de belles histoires! Je sais que l'habit ne fait pas le moine ("don't judge a book by its cover"), mais quand on achète un livre, on achète un objet en plus d'acheter un univers dans lequel plonger, et si la forme est jolie, ça donne envie de découvrir le fond!

Vous craquez souvent pour un livre juste parce qu'il est beau? Quel bouquin a la plus jolie couverture selon vous?

Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini. Ce rendez-vous a initialement été créé par The Broke and the Bookish et repris en français sur le blog de Iani.

"La tristesse résiste bien au temps qui passe, mais malheureusement le bonheur, lui, finit par se transformer en nostalgie."

samedi 7 février 2015

L'île sans sourire, d'Enrique Fernandez
Présentation:C'est une terre isolée par les flots, battue par les embruns. En son sein se dissimule le plus étrange des mystères... Un homme hanté par le passé va s'y perdre... et renaître.
C'est Agatha qui m'a offert cette petite merveille à Noël, et Sarah en avait parlé sur son blog... J'étais ravie en ouvrant le paquet, j'avais très très envie de le lire en lisant la chronique de Sarah, et j'ai adoré!

Cette fable onirique traite du deuil, de l'espoir, de l'imagination comme moyen de supporter le pire et de l'importance de garder son âme d'enfant. Du lourd pour une BD au format classique de 48 pages, et pourtant mené avec brio.

Le dessin, d'abord. Entièrement digital, il donne l'impression d'être un décor de Myiazaki (oui, oui, tout le monde compare cette BD aux œuvres du réalisateur japonais, mais c'est normal, tant de points communs!). Fernandez a choisi deux teintes bien distinctes pour représenter deux émotions opposées : le bleu-gris très sombre pour la tristesse, le désespoir et le deuil, et le jaune d'or pour la joie de vivre, la gaieté et l'espoir. Vous pouvez d'ailleurs voir cette symbolique évidente sur la couverture ci-dessus! La palette de l'artiste mêle habilement ces deux nuances pour créer un petit artifice de douceur sous vos yeux.

Ces deux sentiments sont également incarnés par les deux personnages principaux, Dean, le sombre géologue, et Eli, la jeune et pétillante insulaire. De leur confrontation difficile, ou chacun essaie de faire comprendre son point de vue sur la vie à l'autre, va naître un attachement subtil et tendre. Eli veut réchauffer le cœur de cet homme abattu, Dean veut épargner à la jeune fille les désillusions de l'âge adulte. Ils finiront par s'apprivoiser et apporter des nuances à leurs visions très tranchées du monde et de ce qu'il offre.

Tout cela baigné dans une atmosphère mystérieuse et fantastique qui rappelle les travaux des artistes de la collection Métamorphose, aux éditions Soleil. Une immense sorcière-limace qui hante une forêt interdite, de petits esprits venant voler la nuit leurs âmes aux enfants, des fleurs qui explosent en un millier de paillettes... Sauf que contrairement à certains titres de la collection, L'île sans sourire a un scénario très bien ficelé, et la fin de la lecture répond à toutes les questions que vous auriez pu vous poser.

En résumé, une très belle découverte que je relirai souvent avec plaisir!

"Tu te fous de moi, tu me manques constamment."

jeudi 5 février 2015

Eleanor & Park, de Rainbow Rowell

Présentation:1986. Lorsque Eleanor, nouvelle au lycée, trop rousse, trop ronde, s'installe à côté de lui dans le bus scolaire, Park, garçon solitaire et secret, l'ignore poliment. Pourtant, peu à peu, les deux lycéens se rapprochent, liés par leur amour des comics et des Smiths... Et qu'importe si tout le monde au lycée harcèle Eleanor et si sa vie chez elle est un véritable enfer, Park est prêt à tout pour la sortir de là.
Je n'attendais absolument rien d'un roman écrit par une fille qui s'appelle "Arc-en-ciel". Mais vraiment. Je me suis longtemps contentée d'observer les demoiselles qui me le réclamaient en librairie, et puis un soir, je me suis dit que j'allais le lire, histoire d'en avoir le cœur net. Jolie petite surprise!

Tout d'abord, ce bouquin se lit tout seul. On a à peine le temps de lire quelques pages que pouf! on découvre qu'on est déjà à la moitié du bouquin. Cela est dû au style de Rowell qui est très concis, qui va à l'essentiel, et qui arrive par je-ne-sais quel prodige à nous remettre dans nos baskets de lycéen(ne) mal dans sa peau, passionné(e), en quête de liberté. On se reconnaît malgré soi dans les portraits de Park et d'Eleanor, dans leur idylle maladroite et leurs sentiments trop forts pour qu'ils puissent les analyser convenablement. On pose aussi un regard attendri et compréhensif sur leurs déclarations trop passionnées, trop sincères et trop fortes pour leurs petits cœurs qui apprennent à maîtriser l'amour. Eleanor et Park sont deux ados fragiles et rêveurs à qui l'on veut faire des câlins, on veut leur dire qu'il faut à tout prix conserver cette naïveté et cette franchise malgré ce qu'on peut dire ou ce que l'on peut devenir...

Rowell, traîtresse. Aller chercher l'ado de 15 ans qui sommeille en nous, c'est vicieux. Parce que, quand c'est bien fait, ça marche.

De plus, l'action se passe dans les années 80, à l'époque où pour se parler, on devait attendre le lundi, oser passer un coup de téléphone sur le combiné familial ou s'écrire des lettres. Le succès de ce roman tient sans doute également à ce petit ton vintage, célébrant l'attente et les silences dans les histoires d'amour balbutiantes, à l'heure où l'amour va plus vite grâce aux textos et à Facebook.

Ce roman traite également des conflits familiaux, qu'il s'agisse de simples malentendus qui pourrissent avec le temps (entre Park l'androgyne et son père super viril) ou de vrais grands problèmes qu'on ne peut régler qu'avec l'aide des services sociaux (le beau-père d'Eleanor, alcoolique, violent et pervers, et sa mère tentant de joindre les deux bouts pour une famille de cinq enfants). La toile complexe des relations entre les gens est subtile, bien ficelée et surtout crédible. Bravo.

Ce que je reproche juste à ce roman, mis à part un dénouement horrible pour le lecteur qui le laisse sur sa faim, c'est parfois la grandiloquence des sentiments que partagent Eleanor et Park, chacun usant de l'autre comme d'une bouée de sauvetage. J'ai trouvé cela parfois un chouilla exagéré, à la limite du crédible, mais ça finissait toujours par passer au bout de quelques paragraphes. Peut-être que le côté exalté des sentiments entre les deux jeunes gens est indissociable de leur soif de vivre? J'ai également souvent trouvé que Park était trop bien pour être vrai, mais bon, je suis peut-être juste méchante avec la gent masculine!

En résumé, une très chouette découverte qui donne envie de découvrir la musique punk rock des années 80 et qui replonge en adolescence. Un roman qui nous permet de nous tourner vers la personne que nous étions à 15 ans et de lui faire un énorme câlin pour lui dire que tout finira par aller mieux.

Aaaah la vicieuse. Arc-en-ciel, je ne te pardonnerai pas.

Les 10 must-have que j'aurais déjà dû lire! - {TTT}

mardi 3 février 2015

Le Top Ten Tuesday d'aujourd'hui est un nouveau challenge! Je vais piocher cette fois-ci tant dans ma wish-list que dans ma pilalire pour vous parler des 10 livres que j'aurais déjà dû lire tellement c'est la honte de pas les avoir encore lus...

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The Hobbit de J.R.R.Tolkien
Je vous jure que pourtant je l'ai et que j'ai déjà lu la moitié. Mais je n'y arrive pas, je ne sais pas pourquoi! Finir ce bouquin me pompe mon énergie, c'est rageant, et j'ai tellement honte de me prétendre libraire jeunesse tout en n'ayant jamais fini ce satané bouquin!!!

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Chronicles of Narnia, C.S.Lewis
Bon bah... Idem en fait. Rah punaise, la honte.

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V pour Vendetta, Alan Morre & David Lloyd
Alors que le film est pourtant mon-film-préféré-de-tous-les-temps, ça fait des années que je passe devant ce bouquin, ce monument des comics, et que je n'y jette pas un oeil. Déjà, je suis pas fan des dessins, mais bon, il faudrait bien que je découvre un jour l'oeuvre derrière le chef d'oeuvre!

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Tresure Island, Robert Louis Stevenson
Commencé 6 fois, j'ai jamais passé les trois premiers chapitres, et je ne sais pas pourquoi. Raaaaaah.

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Le portrait de Dorian Gray, Oscar Wilde
J'ai passé mes années d'étude à y faire référence sans arrêt, et je ne l'ai jamais ouvert, alors que j'ai lu plein de choses de Wilde que j'ai adorées!

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Jane Eyre, de Charlotte Brontë
J'ai vu plusieurs adaptations du bouquin (Michael-Fassbender-en-Rochester-GRAOU) et je me tape une honte internationale en traînant la version poche VO du bouquin dans mes étagères depuis des années sans y mettre le nez. J'assume pas du tout.

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Notre-Dame de Paris, de Victor Hugo
Oui, c'est l'édition que j'ai et oui, je n'ai pour le moment fait que regarder les images. 

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Vingt mille lieues sous les mers, de Jules Verne
Enfin j'ai mis celui-là, mais il faudrait que je lise n'importe quoi de Jules Verne, en fait. C'est d'autant plus dommage que mes parents ont ses oeuvres complètes, qu'ils ont conservées uniquement pour que nous puissions les lire, et j'ai jamais été fichue d'en ouvrir un.

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La Quête de l'Oiseau du Temps, de Loisel
Je suis une fan inconditionnelle de la série Peter Pan du même auteur, et ça fait dix ans au moins que je me promet de lire cette autre série. Sans jamais m'y mettre, évidemment.

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Alcools, de Guillaume Apollinaire
Un peu de poésie pour terminer : je ne connais d'Apollinaire que ses Calligrammes et si j'ai lu beaucoup de poésie à une époque, je n'ai jamais pris le temps de découvrir le reste de son oeuvre. J'espère pouvoir rattraper cela un de ces quatre!

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Voilà, vous savez tout! Rah, tout ça ne m'aide pas à me sentir bien... Tellement de livres et si peu de temps! Y a-t-il dans cette sélection des choses que vous avez lues? Que vous me recommandez chaudement? Quels sont les classiques des différents genres que vous n'avez jamais pris le temps de découvrir?

Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini. Ce rendez-vous a initialement été créé par The Broke and the Bookish et repris en français sur le blog de Iani.

Conseillère livres Disponible Indéfiniment.

lundi 2 février 2015

Voilà voilà. Mon CDD s'est transformé en un CDI multicolore à paillettes chantantes. Je suis plutôt fière de voir que malgré mon peu d'expérience, on m'a jugée suffisamment bonne dans mon domaine pour vouloir me garder. Vous n'avez pas fini de lire des anecdotes, c'est moi qui vous le dis!

PS: Je préfère ne pas vous dire exactement où je travaille, mais si jamais vous passez en région lilloise et que vous voulez me faire un coucou, envoyez-moi un mail à pilalire@gmail.com, on se programmera un petit rendez-vous!
 
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