"Si les dieux ont jamais existé, ils nous ont abandonnés depuis longtemps!"

mercredi 6 juillet 2016

Selon de vieilles légendes, il existerait un monde au-delà de la matière. Un monde constitué d’êtres lumineux, sans lesquels cette matière resterait inerte. Ainsi, quand les territoires du Nord, jadis fertiles et florissants, se muent en terres arides où plus rien ne pousse, ces légendes resurgissent et les regards se tournent vers les dieux anciens... Jeune garçon dans la fleur de l’âge, Nils, accompagné de son père, tente d’élucider ce mystère. Il rencontre ainsi ces êtres lumineux, les âmes de la nature qui le guident jusqu’à un royaume voisin à la technologie avancée... Une quête qui bouleversera son existence.

zzzzzzzzLa collection Métamorphose de chez Soleil regorge souvent de petits trésors, et Nils ne déroge pas à la règle. Nous voilà plongés dans un univers mi-heroic fantasy, mi-merveilleux, mi-science-fiction (oui, ça fait trois demies, bravo Hermione, cinq points pour Gryffondor), où nous suivons les aventures du jeune Nils et de son père. Le monde dans lequel ils vivent est frappé d'un malheur : plus rien ne pousse, plus rien ne naît, la nature s'éteint petit à petit. Le père de Nils, le savant du village, a décidé de partir explorer les territoires alentours pour essayer de trouver la cause de ce fléau. Il promet à son fils qu'ils en profiteront pour lui trouver un faucon, animal de compagnie fidèle et chasseur hors paire dont rêve Nils depuis longtemps.


Ce voyage initiatique prend évidemment des allures très classiques au premier regard : le jeune héros insouciant se retrouve malgré lui embarqué dans des aventures qui le dépassent, à devoir affronter des ennemis et surmonter des obstacles auxquels rien ne le préparait. Mais toute la force de ce récit mené par Jérôme Hamon réside dans l'univers qu'il a bâti et dans les personnages qu'il a construits. De l'espiègle Nils, Alba l'effrontée ou Ruben le clairvoyant, ils sont tous très attachants. Leurs personnalités les rend tout à fait crédibles et on s'étonne de découvrir que la bande dessinée ne fait que 52 pages, tant on a l'impression de bien les connaître.


On ne s'étonnera pas d'apprendre qu'un tel récit s'attaque au thème de la nature face à la technologie, sujet ô combien traité dans la littérature, mais qui prend ici un petit air à la Myiazaki (décidemment, il est partout, celui-là!) rafraîchissant, teinté d'épique. Antoine Carrion illustre avec talent le récit. Vous connaissez mon amour des belles images ; je suis tombée sous le charme de ce récit aux teintes froides et dures, au dessin ciselé et au découpage précis et dynamique.


Certes, ce tome est avant tout un tome d'introduction qui a pour mission de poser les bases de cet univers et de lancer les aventures de Nils et ses compagnons, mais il promet de belles choses pour la suite. Une superbe découverte que je ne saurais trop vous conseiller!


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