Mettre en scène, dans un roman ou dans toute oeuvre de fiction, un personnage d'enfant, c'est mettre en scène une interrogation sur ce que c'est que d'être adulte. Cette interrogation se perpétue à toutes les époques. Peter Pan, par exemple, représente à lui seul l'amertume des adultes bourgeois engoncés de la société edouardienne de la fin du XIXème siècle, fatigués de n'avoir comme choix de vie que celui d'être au mieux un employé de bureau, vite marié, vite entouré d'une progéniture et amassant des économies sous sa moustache.
Un personnage d'enfant permet souvent de présenter aux enfants lecteurs, mais aussi aux adultes, une autre direction, un autre choix possible parmi ceux auxquels les auteurs de ces romans ont pu être confrontés eux-mêmes. De par son innocence (au sens "vierge de toute influence") et son énergie, l'enfant est une entité positive et dynamique qui contient à elle seule tous les espoirs, toutes les potentialités à venir. Il est le véhicule idéal pour transmettre une vision de l'âge adulte différente et peu conforme à ce qu'on attend d'eux dans la société de leur temps, et peut donc, comme Peter, devenir une mascotte au service d'un modèle à défendre - ou à condamner.
Ces dernières semaines, j'ai lu - pure coïncidence - quatre romans, issus d'époques différentes, mettant en scène des petites filles qui font, seules ou à l'aide de modèles positifs, le choix de ne pas se conformer aux attentes du monde dans lequel elles vivent. Le fait qu'il s'agisse de petites filles résulte avant tout, selon moi, d'un choix éditorial (les filles lisent encore, malheureusement, d'avantage de romans que les garçons), mais également d'un questionnement de plus en plus présent sur l'émancipation de la femme et le besoin de se libérer de beaucoup de stéréotypes encore très sexistes. Petit dossier pour aider les filles à grandir et les faire réfléchir à la vie qu'elles veulent mener (j'ai classé du plus "jeune" au plus "adulte", mais c'est comme toutes les histoires : elles sont surtout faites pour ceux qui ont envie de les lire!)
Je ne présente plus Fifi Brindacier. Si cette héroïne mondialement connue de la littérature de jeunesse a été quelque peu oubliée au fil des décennies par les médias, les éditeurs et le merchandising, elle revient en force ces dernières années grâce à un dessin animé qui lui est consacré mais aussi grâce à l'attention critique qu'elle suscite chez les chercheurs en littérature partout dans le monde. Personnage créé par la suédoise Astrid Lindgren, la rouquine aux tresses dressées sur les côtés de la tête mène une vie peu banale.
Tommy et Anika, frère et soeur et enfants parfaits des années 50, voient un jour débarquer dans la villa voisine de leur maison une petite fille affublée d'un petit singe qui porte un cheval, des chaussettes montantes dépareillées et des chaussures noires beaucoup trop grandes pour elle. C'est Fifi. Elle habite toute seule à la villa Drôlederepos. Sa maman est un ange, et son père, un fameux capitaine avec qui elle a fait le tour du monde et qui a disparu en mer, probablement pour devenir roi des cannibales. Et elle ne fait rien comme tout le monde : elle étale la pâte à biscuits sur le sol de la cuisine, installe son cheval sur le toit de sa véranda et dort les pieds sur l'oreiller. Elle refuse d'aller à l'école et passe son temps libre à chercher des objets perdus. Tommy et Anika adorent jouer avec Fifi, dont les idées loufoques et les histoires abracadabrantes les font toujours rire. Elle-même ignore quand elle dit la vérité et quand elle ment, embrouillant ses amis comme son lectorat.
Les trois livres qui constituent l'intégrale que j'ai lue sont une suite d'aventures et d'épisodes drôles, tendres et parfois un peu étranges, où Fifi, Tommy et Anika sont tour à tour confrontés à des policiers - Fifi les chasse de chez elle après une course-poursuite sur son toit - un monsieur riche qui veut lui acheter la villa - il se retrouve vite dehors à coups de pied aux fesses - et à des cambrioleurs, qui après avoir eu la peur de leur vie, repartent avec un câlin, des biscuits et une leçon de Fifi. L'école, les commerçants, les parents, la bienséance et la morale sont tous traités par Fifi comme des excentricités dont il faut se contenter mais qui ne sont pas inaliénables. Elle s'en défait parfaitement bien et la petite ville s'habitue à la présence de cette fille drôle, généreuse, extrêmement forte et attendrissante qui met du piment dans la vie des gens.
Si vous ne voulez pas connaître la fin de la dernière aventure, passez au paragraphe suivant ; c'est bon, c'est fait? Sinon, sachez que j'ai été très touchée par les dernières phrases. Fifi, Tommy et Anika partagent des petits pois dits "magiques" qui, avalés en prononçant une formule magique, empêchent de grandir. La dernière image est celle de Fifi, qui, dans l'obscurité, souffle une bougie. On ne sait pas si les petits pois ont fonctionné : mais on sait que la mission de Fifi est réussie. Tommy et Anika, malgré le fait qu'ils soient bien élevés, toujours bien peignés et qu'ils ont de bonnes notes à l'école, resteront toujours des enfants, au fond, et ne deviendront pas des adultes comme les autres.
Dans Les Malheurs de Sophie de la Comtesse de Ségur, c'est la société, à laquelle Sophie est complètement réfractaire et rebelle, qui essaie de s'imposer à elle, et elle finit par devenir une jeune femme élégante, distinguée et éduquée.
Dans Les Malheurs de Millie Plume, on assiste au phénomène inverse. Millie, abandonnée à la naissance, nous raconte son histoire. Petite fille inventive, courageuse et forte, au caractère bien trempé, elle refuse et tente de fuir les conventions qui veulent faire d'elle une bonne destinée à servir une riche famille victorienne. D'abord éduquée chez une nourrice à la campagne, où elle goûte les joies d'une enfance passée dans fratrie éclectique et soudée, elle aime les jeux "de garçons", se cacher dans des troncs d'arbres creux et casser la figure de ceux qui lui cherchent des poux. Elle est d'ailleurs rousse et traîne partout avec elle les clichés liés à sa chevelure de feu : sorcière, enfant du démon, impossible à dompter...
Sa vie change le jour où Millie et son frère d'adoption se glissent en douce sous la toile du chapiteau d'un cirque qui passait dans leur petite ville. L'écuyère qui cabriole sur des chevaux blancs a elle aussi des cheveux roux, et Millie, alors âgée de cinq ans, en est persuadée : c'est cette écuyère sa véritable mère. Elle gardera de son excursion au cirque une trace indélébile et une certitude de fer, et fera tout pour retrouver cette femme.
A l'âge de six ans, Millie, devenue une petite fille en pleine santé, est rendue à l'institution londonienne pour laquelle sa nourrice travaille. La séparation est un déchirement. En quelques minutes, les éducatrices sévères et désagréables de l'orphelinat lui rasent la tête, jettent sa poupée et ses habits, lui imposent un uniforme et des règles très strictes. La vie de Millie va alors aller de mal en pis, son esprit rebelle refusant de se plier aux exigences de cette institution qui veut taire en elle sa soif d'aventures et son envie de vivre des choses palpitantes.
Je m'arrête ici pour le résumé ; Les Malheurs de Millie Plume est le livre par lequel je découvre le travail de Jacqueline Wilson. Et j'ai adoré. Sa plume vive, acide et drôle nous emporte dans la vie d'une jeune fille qui n'a pas la langue dans sa poche et qui se questionne intelligemment sur la société et la place qu'elle veut y occuper. Wilson nous dépeint les beaux mais aussi les très hideux aspects de la société londonienne, avec son lot de bonnes manières, de retenue, d'éducation, mais aussi de misère et de dangers. Un lecteur plus âgé devinera sans peine que Millie, par sa fraîcheur, ne se rend pas toujours compte que les situations dans lesquelles elle se met peuvent être périlleuses - notamment à la fin du roman, quand un homme manque de l'emmener, une main sur la bouche... Cependant, je suis persuadée qu'une lectrice - ou un lecteur! - plus jeune ne sera ni effrayé(e), ni choqué(e) par ce genre de scènes. Les enfants sont plus au courant de la vie et de ses dangers que ce que l'on s'évertue à vouloir croire, et découvriront dans les mésaventures de Millie beaucoup de courage, d'audace, ainsi qu'une dose de révolte qui aide à s'épanouir.
En bref, un roman moderne, très intelligent et réfléchi sur l'enfance et la façon de grandir dans le sens qui nous convient le mieux. C'est un ouvrage que j'ai dévoré à l'âge de 25 ans, donc n'hésitez pas à le mettre entre toutes les mains, féminines et masculines! Un second tome est sorti en 2013, Une nouvelle vie pour Millie Plume, et je me dépêcherai de vous dire ce que j'en ai pensé dès que je l'aurai lu!
"Don't judge a book by its cover", qu'y disent les anglais. Et bah parfois je n'en ai rien à faire, je trouve un livre tellement joli que je le veux. C'est exactement ce que m'a fait Calpurnia. Il me narguait, là-haut sur ses étagères, dès que je mettais l'orteil au rayon jeunesse de n'importe quelle librairie. Alors forcément, un après-midi, en novembre, j'ai craqué. Et je l'ai dévoré.
L'action se situe à la toute fin du XIXème siècle, dans une petite ville du Texas. L'héroïne, Calpurnia, est la seule fille d'une fratrie de sept enfants, et se situe pile au milieu de la progéniture. Elle passe ses étés à jouer dans les prés et au bord de la rivière avec ses frères, ainsi qu'une bonne partie de ses soirées d'hiver. Elle vit avec ses frères, ses parents et son grand-père dans une grande maison, la famille étant bourgeoise sans être excessivement riche. Et le drame survient lorsqu'elle comprend qu'elle atteint l'âge où il faut commencer à faire d'elle une "jeune fille comme il faut".
Sauf que Calpurnia a horreur de la couture et de la pâtisserie : ce qu'elle préfère, c'est attraper des crapauds et dessiner les grillons dans son petit carnet d'observation qu'elle tient consciencieusement. A force de traîner parmi les roseaux et les hautes herbes, son grand-père, un homme peu loquace, mais très curieux et scientifique en herbe, commence à s'intéresser à elle. Ensemble, la petite fille et le vieil homme lient une amitié centrée autour de la découverte, de la curiosité et de l'envie d'apprendre.
Ce premier roman de Jacqueline Kelly est un très beau roman d'apprentissage. Calpurnia apprend non seulement à faire preuve d'ouverture d'esprit en observant le monde, mais doit également prendre la décision de l'adulte qu'elle désire devenir. Elle évolue doucement de petite fille sauvage qui aime attraper des grillons à une jeune fille à l'aube de l'adolescence qui s'interroge sur son avenir, et l'apparente impossibilité de cumuler son amour de la science et les règles que la société - via sa mère et leur bonne - tente de lui imposer. Elle tâtonne, fait ses premiers pas dans le monde de la science en découvrant avec son grand-père une nouvelle espèce de plante, mais aussi dans la bonne société en apprenant à tricoter et à broder.
C'est un roman très doux, qui avance doucement, au rythme des saisons et des découvertes de Calpurnia, mais également très pertinent, nous poussant à réfléchir à la façon dont la science peut aider l'être humain à devenir meilleur, à la chance que nous avons de vivre dans un monde où une femme qui obtient un prix Nobel de physique n'est plus une aberration, mais aussi aux choix qu'il faut faire pour être sûr d'être heureux. Mélange de fresque familiale, de récit historique et de roman d'initiation, Calpurnia est un livre qui ravira tous les amoureux des belles histoires, des belles phrases et des belles idées.
Celui-là, j'ai voulu le lire dès que j'ai découvert que certaines paroisses américaines le mettaient sur la liste des "banned books", ces livres interdits à la lecture de peur de salir les âmes les plus pures. Forcément, dites-moi qu'un bigot pense que ce livre est dangereux, et je m'empresserai de me le procurer. Et j'ai eu ô combien raison! Un véritable coup de coeur!
L'action se situe une nouvelle fois dans le sud des Etats-Unis, mais cette fois-ci dans les années 30, pendant la Grande Dépression. Le personnage principal et la narratrice du récit est Scout, une petite fille qui se promène en salopette, qui porte ses cheveux courts et qui adore jouer à toutes sortes de jeux avec son grand-frère Jem. Avec leur ami Dill, qui débarque uniquement pendant les vacances d'été, ils passent des journées entières à courir dans les rues, à se baigner à la rivière... et à inventer des histoires abracadabrantes sur Boo Radley, un homme à la santé mentale fragile qui reste sans cesse cloîtré avec son père dans la grande maison de l'autre côté de la rue. Ces inventions issues de l'esprit de trois jeunes enfants très créatifs teintent le roman de fantastique et d'horreur, ce qui n'est pas pour me déplaire!
La vie de Scout et Jem devient un peu plus difficile lorsque leur père, Atticus, un avocat à l'esprit très libre qui élève seul ses deux enfants, décide de défendre un Noir accusé d'avoir violé une jeune femme blanche. Atticus a une bonne Noire, qu'il paie généreusement et considère comme un membre de la famille : Jem et Scout n'ont jamais vu les Noirs comme étant une race inférieure et ont du mal à saisir que d'autres, en ville, refusent de leur serrer la main ou de leur rendre visite dans leurs petites maisons. A travers les yeux de Scout, nous voguons en pleine Amérique raciste et obscurantiste. C'est par le regard de cette enfant naïve et curieuse que nous assistons au meilleur et au pire de l'âme humaine : la compassion, la jalousie, la peur de l'autre et du différent, la volonté d'égalité, le besoin de liberté, la solitude, les ragots destructeurs, la solidarité salvatrice et par-dessus tout, la vérité irréfutable et sans cesse étouffée que tous les hommes sont égaux.
L'égalité Noirs/Blancs et couplée de l'égalité hommes/femmes au niveau de l'éducation de Scout, notamment à partir du moment où sa tante débarque à la maison pour "ajouter une touche féminine" et répéter à Scout sans cesse de mettre des robes et de peigner ses cheveux. Scout se laisse difficilement faire, mais elle comprend très vite qu'une femme dispose d'autant d'atouts qu'un homme pour défendre ses idées et demeurer quelqu'un de fort. Sa tante est d'abord une mégère revêche qu'elle n'aime pas et qu'elle pense n'être qu'une machine à recevoir des dames sans intérêt autour d'un thé insipide, mais petit à petit, Scout découvre sous cet aspect de femme vide et creuse une âme forte de ses convictions, usant de ses rencontres avec ses amies comme de meetings politiques où elle mène des débats et plantent des idées dans l'esprit des convives. A la fin du roman, Scout n'aime toujours pas porter de robes à dentelle, mais commence à entrevoir un avenir où, même si les garçons et les filles conservent des différences, elle pourra être leur égale.
Publié dans les années 60, en pleine lutte pour l'égalité des Noirs et des Blancs aux Etats-Unis, ce roman a été un succès phénoménal, non seulement en termes de ventes mais également auprès de la critique. Salué par le prix Pulitzer un an seulement après sa publication, Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur est un classique de la littérature américaine, et pour cause : roman de jeunesse, roman d'initiation, roman suivant la vague des court novels où l'on traite de justice et de tribunaux, roman d'amour, aussi, aux touches fantastiques, comiques, tragiques et tendres, c'est une oeuvre complète qui fait à elle seule un grand tour du genre humain. Je ne cesse de le conseiller à tout le monde depuis que j'ai mis le nez dedans, et je pense le relire très vite.
C'est évidemment une liste non-exhaustive. Mais ces quatre oeuvres me semblent être des piliers assez solides pour aider les enfants à grandir et à réfléchir à leur avenir. Si les héroïnes sont toutes des petites filles, beaucoup de personnages secndaires très présents sont des petits garçons, dont certains aident l'héroïne à trouver des réponses, voire se posent les mêmes questions qu'elles (l'un des frères de Millie veut devenir danseur et subit les moqueries de son entourage ; le grand frère de Calpurnia l'encourage à remplir son carnet et se trouve stupide de tomber amoureux de la première jolie blonde venue ; celui de Scout oublie sans cesse que cette dernière est une fille et a du mal à la laisser de côté pour faire des activités "de garçons" ; Tommy n'a aucun problème à faire des biscuits avec Fifi et sa soeur et jouent aux mêmes jeux qu'elles).
A ceux qui disent, "Ah mais, je ne peux pas offrir ce livre à mon fils, le personnage principal est une fille!", j'ai envie de leur faire avaler l'intégrale de Fifi. Est-ce qu'on évite de faire lire Harry Potter aux petites filles? Non, alors que le personnage principal est un garçon. Cela résulte d'un problème encore trop ancré dans l'esprit collectif : en littérature de jeunesse (et dans beaucoup d'autres domaines), le masculin est neutre, tandis que le féminin reste féminin. Pour une fille, lire un livre mettant en scène des garçons, c'est s'élever (comme mettre un pantalon dans les années 50) ; pour les garçons, lire un livre mettant en scène des filles, c'est régresser (comme de vouloir une poupée). Le féminin reste étiqueté comme le genre faible. C'est d'autant plus ridicule que la littérature de jeunesse est avant tout faite pour aider à grandir.
Ce questionnement est d'autant plus présent maintenant que des débats - inutiles et stupides - s'ouvrent sur cette fameuse question du genre, des stéréotypes et de la place de chaque sexe dans la société, ne faisant qu'attiser cette idée que le féminin est le sexe faible, et que vouloir uniformiser les mœurs, c'est faire de tous ces grands mecs des femmelettes. Certaines de ces discussions sont complètement régressives et dangereuses pour l'image que se font d'elles-mêmes les petites filles.
Je ne veux pas ouvrir le débat politique, on le fait suffisamment partout, à tout bout de champ et n'importe comment sur le web. Ma position, très républicaine et résolument féministe (c'est à dire, résolument déterminée à travailler pour que tout le monde puisse être libre de mener la vie qu'il souhaite sans entraver le bonheur des autres), est suffisamment présente sur ce blog. Mais j'ai juste hâte de lire plus de livres mettant en scène des petits garçons s'interrogeant sur ce qu'est la virilité, sur ce qu'il veulent faire de leurs vies et ce qu'ils n'aiment pas dans les règles que la société leur imposent. Si vous avez des titres, n'hésitez pas à me les donner en commentaires!
VOILA! J'ai fini! :D Il faut que j'arrête de faire des billets si longs, je vais finir par tous vous faire fuir! J'espère quand même que vous avez découvert des livres chouettes. Que pensez-vous de ce type de billet sous forme de dossier thématique? Aimeriez-vous en voir plus? Avez-vous d'autres titres à proposer pour compléter cette présentation? En tous cas, j'ai hâte de savoir ce que vous en pensez! A très bientôt!
Oh voilà un article bien sympathique :)
RépondreSupprimerHéhé, oui, fais-leur avaler l'intégrale de Fifi ! Le pire, c'est que ce genre de réflexions misogyne proviennent parfois des mères... C'est vrai que le débat est partout, mais si on peut donner son opinion pour faire évoluer les mentalités, c'est toujours bon à prendre :)