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Dessin du mois - Снежная королева

samedi 1 août 2015

AHEM. J'avais lancé les Dessins du mois en mai, et je n'en ai pas refait depuis. J'essaie, j'essaie! Promis! Et vu que nous sommes désormais en août, que c'est l'été, les vacances, qu'il y a un grand soleil et des gens bronzés partout, c'est tout naturellement que je vous ai fait le portrait de la Reine des Neiges.

NON JE VOUS ARRÊTE TOUT DE SUITE, pas celle qui se dandine en robe moulante au sommet de la montagne pour se libérer des interdits, la vraie, celle qui fout la trouille et qui kidnappe des enfants.


"Le soir, le petit Kay, à moitié déshabillé, grimpa sur une chaise près de la fenêtre et regarda par le trou d'observation. Quelques flocons de neige tombaient au-dehors et l'un de ceux-ci, le plus grand, atterrit sur le rebord d'une des caisses de fleurs. Ce flocon grandit peu à peu et finit par devenir une dame vêtue du plus fin voile blanc fait de millions de flocons en forme d'étoiles. Elle était belle, si belle, faite de glace aveuglante et scintillante et cependant vivante. Ses yeux étincelaient comme deux étoiles, mais il n'y avait en eux ni calme ni repos. Elle fit vers la fenêtre un signe de la tête et de la main. Le petit garçon, tout effrayé, sauta à bas de la chaise, il lui sembla alors qu'un grand oiseau, au- dehors, passait en plein vol devant la fenêtre. 
[...] Les flocons de neige devenaient de plus en plus grands, à la fin on eût dit de véritables maisons blanches ; le grand traîneau fit un écart puis s'arrêta et la personne qui le conduisait se leva, son manteau et son bonnet n'étaient faits que de neige et elle était une dame si grande et si mince, étincelante : la Reine des Neiges." 
Hans Christian Andersen, La Reine des Neiges 
Tiré de ce site Internet (cliquez pour lire)
Bon, au crayon de couleur, c'est un peu délicat de rendre le côté "flocon scintillant", mais à part ça je suis très contente de son air froid, hautain et inquiétant. La Reine des Neiges est un conte très long comportant plusieurs chapitres, mettant avant tout en scène les aventures de la jeune Gerda partie à la recherche de son ami Kay, enlevé par la Reine des Neiges en plein hiver. Elle traverse des tas d'épreuves initiatiques : elle reste un long moment chez une sorcière sans se rendre compte du temps qui passe, elle est enlevée puis accompagnée par des brigands... Ce long récit dans lequel Gerda finit par retrouver Kay et sauver son cœur de l'éclat de miroir maléfique qui s'y était fiché n'a vraiment pas grand chose à voir avec le film que Disney nous a pondu en 2013. 

J'avais vu sur Canal J quand j'étais petite une adaptation russe de La Reine des Neiges, réalisée en 1957 (!) par Lev Atamanov. J'ai été marquée à vie par ce dessin animé, que vous pouvez regarder ici:


Et parce que j'adore le conte original, le film d'Atamanov et que le projet de Disney était à l'origine de faire un film avec une vraie méchante en personnage principal, je n'ai pas aimé le film autant que d'autres. Les studios avait déjà commencé à travailler sur une première version de l'adaptation du conte d'Andersen en 2000, et voilà à quoi elle aurait pu ressembler.

Toute la difficulté, je pense, a été de faire de l'antagoniste le personnage central, et difficile de rendre un méchant sympathique. Les studios Disney ont tenté avec Maléfique ce qu'ils n'ont pas osé faire avec La Reine des Neiges (et j'en suis ravie, parce que Maléfique c'est vraiment cucul et niais et nul). Au lieu de prendre des risques en faisant un long-métrage d'animation controversé, avec un personnage principal aux ambitions peu recommandables, ils l'ont transformé en fable sororale sympathique mais sans grande prise de risque, malgré ce que tout le monde en dit.

D'autant que la Reine du conte d'Andersen fait peur, est hautaine, flippante et glacée, certes, mais c'est un personnage désespérément seul. Attention spoiler : lorsque Gerda retrouve Kay dans le palais de glace de la reine, cette dernière ne s'oppose quasiment pas à la jeune fille, et disparaît au moment où le cœur de Kay se réchauffe auprès de son amie. C'est un personnage hautement mélancolique dont la nature glacée ne recherche que la compagnie d'un enfant. On aurait pu en faire une très belle histoire un peu tragique avec un happy ending très chouette, mais non. BREF, j'ai été déçue :(

Si vous voulez en savoir plus sur le projet de film des années 2000, consultez le site theartofdisney en cliquant ici! N'hésitez pas également à donner votre avis sur le film ou sur le conte, ou bien donnez-moi des idées de fanarts pour les mois à venir ;)

"He cannot be so bad if he loves roses so much."

mardi 12 août 2014

Beauty, Robin McKinley
Disponible en français sous le titre Belle

Résumé: 
Belle était loin d'être aussi jolie que ses sœurs. A quoi bon ? Aux soirées mondaines, aux robes somptueuses, elle préférait les chevaux et les auteurs anciens. Quand son père se trouva ruiné, elle en fut réduite à aller avec sa famille habiter une pauvre maison, dans un village au fond des bois. Tous auraient pu vivre ainsi, heureux d’une existence loin du luxe et des lumières de la ville, mais le destin s’acharna une fois encore sur eux. Quand son père revint au foyer avec l’histoire d’un château magique et de la terrible promesse qu’il avait dû faire à la Bête qui y vivait, Belle partit de son plein gré affronter le monstre et sa question sans cesse répétée : « Belle, voulez-vous… ? » Ceci est son histoire… une histoire d’amour et de rêve.
Je suis toujours très frileuse vis à vis des réécritures de contes de fée, parce qu'on leur fait dire tout et n'importe quoi. Mais Agatha m'a offert celui-là à Noël, que je voulais découvrir depuis longtemps, par curiosité. Excellente surprise.

Le conte original de Madame LePrince de Beaumont m'avait beaucoup déçue lorsque je l'avais découvert adolescente : il n'avait rien du film de Disney que je chérissais depuis ma plus tendre enfance. Je trouvais que Belle était une pimbêche gonflée de charité chrétienne exaspérante, et la Bête était une chose qui inspirait plus la pitié que la peur. Le conte était rapide à lire, plein de morales agaçantes. Il m'avait gonflée. Enfin, à l'époque, j'avais quand même gribouillé une petite scène au dos d'un énoncé de géographie:

J'avais 14 ans, laissez-moi tranquille.

Ici, McKinley fait de Belle une héroïne en décalage avec son époque, qui adore les livres et la vie simple qu'elle vit avec ses sœurs et leur père à la campagne après leur ruine. Si elle se sacrifie pour aller vivre avec la Bête, c'est parce que ses sœurs sont fiancées et qu'il serait cruel de les condamner à ne pas vivre la vie qu'elles s'apprêtent à commencer. De toute façon, elle a toujours senti qu'elle n'appartenait pas à ce monde-là et qu'elle était taillée pour une aventure, quelle qu'elle soit. Elle n'a pas la langue dans sa poche, adore monter à cheval, répond à la Bête et le surprend par son esprit. 

Ajoutons à ça une scène impressionnante où la Bête fait découvrir à Belle l'immense et spectaculaire bibliothèque du château, les objets qui s'animent et les murmures de serviteurs invisibles coincés sous une autre forme... Wait. Ça ne vous rappelle rien?

J'ai commencé à me dire : "Dites donc, elle est sacrément gonflée, McKinley! Pomper aussi allègrement le film de Disney c'est quand même culotté!" J'interromps ma lecture pour faire quelques recherches sur Internet... Le film de Disney est sorti en 1991. Le livre de McKinley en 1978.

...

"Dites donc, ils sont sacrément gonflés, chez Disney!"

J'ai trouvé le lien entre les deux œuvres plus que flagrant mais je n'ai pas trouvé beaucoup de choses sur Internet qui entérinent ma théorie! 

Bref, revenons au texte de McKinley. La plume est incroyablement légère et facile à lire, j'ai dévoré les quelques 300 pages et quelques en une poignée d'heures. L'univers enchanteur du château de la Bête, cet imaginaire rempli de roses, de chandeliers et des mystères derrière des tentures m'a habitée encore longtemps après la fin de ma lecture.  Les épisodes du récit s'enchaînent avec une aisance déconcertante et on se surprend à souhaiter qu'on n'arrive pas encore à la fin.

Pour vos petits yeux, je vous mets deux vieilles aquarelles que j'ai faite il y a deux ans pour un ami! Ma Belle et ma Bête:


En bref, un ravissement pour l'imaginaire et une histoire piquante et bien écrite, je recommande vivement à tous les amoureux des contes, des héroïnes intelligentes et des réécritures bien menées!
 
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