"Mais combien serons-nous à voir la fin du cauchemar ?"

lundi 27 février 2017

Pour la première fois cette année, je me suis donné le challenge de lire en entier l'une des sélections du prix des Incos. Quoi, vous ne connaissez pas les Incos? Cliquez ici tout de suite! Ce prix, remis par des centaines de jeunes lecteurs et dont les titres sont sélectionnés avec soin par des dizaines de professionnels, est une institution de la littérature jeunesse. Cette année, j'ai voulu lire la sélection troisième/lycée! Et je vous parle aujourd'hui de Lever de rideau sur Terezin, publié chez Bayard et écrit par Christophe Lambert.

Novembre 1943. Après des mois à se terrer à Paris, dans une chambre de bonne, le célèbre dramaturge juif Victor Steiner est arrêté et déporté. Étant donné sa notoriété, on lui a promis « un traitement spécial » : on l’envoie en Tchécoslovaquie, à Terezín, un camp qui ressemble à une petite ville. À première vue. Car il y règne tout autant de violence que dans les autres camps nazis. Mais Steiner a la surprise de s’y découvrir un fan : un officier SS qui lui commande une pièce. Elle devra être jouée lors d’une visite de contrôle de la Croix-Rouge internationale, dans le grand théâtre de Prague. Écrire pour les nazis ? Steiner s’y refuse. Mais il n’a pas le choix, et la Résistance interne au camp finit de le décider : ce spectacle pourrait être l’occasion de faire évader des prisonniers…
Un hommage à l’art, la liberté et l’amitié.

Je vais vous avouer quelque chose... C'était le roman qui m'attirait le moins dans la sélection. Du coup, je l'ai lu en dernier... Et j'ai été agréablement surprise! En littérature de jeunesse, il est difficile de se renouveler sur le thème de la Seconde Guerre Mondiale, sujet mille fois traité pour coller au programme scolaire et parfois clairement téléguidé. 

Mais ici, non. On suit Steiner dans un camp un peu différent des autres (même si l'horreur s'y complaît à merveille) car c'est un camp qui accueillait les prisonniers "célèbres". Contraint à écrire pour jouer une mascarade lors d'une visite de la Croix Rouge, on le suit dans le dédale de l'écriture, et ce qui s'apparentait à un énième roman sur la Shoah devient une ode à l'inspiration, la liberté, l'écriture et la poésie. Le théâtre, souffle qui maintient le héros en vie, éclaire le roman d'une lumière d'espoir. On se surprend à vouloir relire des classiques de Molière où des pièces de Beckett, de revisiter les textes mille fois étudiés en classe et qui s'ornent soudain d'une aura salvatrice et nouvelle.

Et puis c'est aussi un très beau livre sur l'amitié, les liens qui se tissent dans l'adversité, la difficulté de faire confiance aveuglément et la délicate réalisation que le monde n'est ni tout blanc, ni tout noir. Une belle surprise!

Pour aller plus loin, vous pouvez nous rejoindre sur le groupe facebook dédié où Audrey et Nathan organisent des lectures communes et des activités autour des livres de cette sélection!


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2 commentaires:

  1. J'avais déjà vu ce livre mais c'est vrai qu'il ne m'attirais pas trop non plu, tu me donne envie de le tenter, merci pour cette chronique ;)

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    1. Mais je t'en prie, j'espère qu'il te plaira! :D Hésite pas à venir m'en toucher un mot ici si jamais tu le lis! ^^

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