Challenge pile à lire #1

lundi 29 février 2016

Je participe cette année à un petit challenge sur Livraddict dont le but est de trucider ma pilalire, dans laquelle se trouvent des bouquins acquis il y a près de dix ans... Après un gros tri opéré lors de mon déménagement l'été dernier, j'ai décidé de me lancer le défi de lire la totalité des livres encore non lus de mes étagères d'ici la fin de l'année! J'en suis aujourd'hui à 79 livres à lire (j'en avais près de 95 début janvier) et je dois mettre à profit chaque heure disponible pour avancer.


Mais comment choisir dans tous ces bouquins? Livraddict possède un outil formidable qui vous permet de tirer au sort un livre dans votre pilalire. J'ai tout simplement cliqué dix fois de suite, et je lis les livres dans l'ordre où ils sont tirés au sort. Je me détache complètement de la petite angoisse qui susurre "je ne ferais pas mieux de livre tel titre avant tel titre?" et je fonce. Ça a plutôt bien fonctionné jusqu'à présent!

Je vous dévoile donc mes dix prochaines lectures. Bien sûr je ne m'interdis pas de lire d'autres choses entre deux, à condition qu'il s'agisse de récits courts ou de cadeaux!

  

  

   

Vu l'épaisseur de ces ouvrages et leurs densités d'écriture, j'espère arriver au bout de ces dix bouquins d'ici fin mars. Si je partage cela avec vous aujourd'hui, c'est avant tout pour prendre un engagement et tenter de me borner à cette sélection! Allez on y croit! Et promis, dès demain je reviens à de vraies chroniques de livres.

"Je blague, c'est ma fourche qu'a langué."

dimanche 28 février 2016

Quelle ne fut pas ma surprise - et mon indignation! - en découvrant que je ne vous avais encore jamais parlé de la superbe collection des Editions Sarbacane, nommée Pépix, qui comme son nom l'indique recèle de petites pépites qui piquent! Alors ni une, ni deux, on s'embarque dans une aventure mouvementée, drôle et intelligente avec La classe de mer de Monsieur Ganèche!

Lorsque Monsieur Ganèche se retrouve abandonné sur un îlot breton avec les six "cas sociaux" qui composent sa classe de mer, il s'attend au pire. Bêtises, disputes : ils ne lui épargnent rien. Mais lui, il sait qui ils sont vraiment ! Il explique aux "cancres" qu'ils possèdent tous un talent et peuvent réaliser des choses extraordinaires. C'est alors que l'îlot se révèle être le repaire de cruels trafiquants d'animaux...

On suit Monsieur Ganèche, instituteur franchement cool mais qui peu aussi être franchement effrayant, qui se demande ce qu'il va faire de sa bande d'énergumènes ramassés au hasard des groupes formés pour la classe de mer... Et quelle tribu! Zlatan, Lucas, Tho, Maïtiti, Fatima et Céline ont décidément tous de sacrés caractères: entre la pile électrique, l'hypersensible, le grand benêt et la nyctalope, il y a vraiment de quoi se faire des cheveux blancs!

Ils se retrouvent dans une aventure à laquelle ne manque pas grand chose pour qu'elle se transforme en histoire de pirates, et chacun finit par se révéler à la hauteur des obstacles qui se dressent un à un devant eux. Avec une plume drôle, acidulée et précise, Jérôme Bourgine donne à ses personnages et à son récit des accents terriblement efficaces de vraie vie, les rendant très attachants. A contre-courant des enfants trop parfaits parfois érigés en modèles, on a ici une galerie de bras cassés que la société a très vite étiquetés. Mais Monsieur Ganèche et son talent pour l'à-propos va réussir à transformer cette bande d'anomalies en véritables héros. Et en plus, on apprend plein de choses! Zoologie, navigation, survie, vocabulaire, mine de rien, le savoir, au lieu d'être une corvée, devient un jeu auxquels les "cancres" finissent par succomber avec délectation.

Le texte est admirablement bien servi par les illustrations effrontés, riantes et dynamiques de Maurèen Poignonec, qui non seulement sont nombreuses, mais regorgent également de petits détails qui rendent la lecture attrayante. Il y a même de petits poissons qui clapotent autour des numéros de page! 

Une belle aventure pleine d'humanité et d'humour qui plaira aux grands et aux moins grands, à coups sûr! Parole de Tricéphale!


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Le blog fête ses 4 ans! - Résultats du concours

vendredi 26 février 2016

Quatre ans de chroniques aujourd'hui!

Je suis si heureuse d'avoir pu tenir tout ce temps, et je vous prépare plein de surprises pour les années à venir! Merci à tous ceux d'entre vous qui me suivent depuis le début, merci aux lecteurs de passage, et merci à tous les nouveaux venus! Je suis contente d'avoir pu réussir à être un peu plus régulière et productive, et ce blog est désormais mon petit coin préféré du web. A très vite pour de nouvelles aventures!

En attendant, voici ce que vous attendez tous... Les résultats du concours! Vous avez été 18 à participer, et comme chaque fois, je vous ai pris de petites photos du tirage au sort, comme si vous y étiez. C'est parti!

Une fois n'est pas coutume, j'ai préparé tous vos petits papiers indiquant, chaque fois, votre pseudo et le titre que vous vouliez gagner...

Les petits papiers se sont retrouvés dans ma boîte magique...

...que j'ai longuement secouée...

...puis ouverte pour y tirer 4 gagnants avec mes gros doigts!

QUEL SUSPENS!

...Roulements de tambour...


Bravo à Eole, Jack White, Acro13 et Colorandbook! Vous remportez tous les quatre le titre demandés! Envoyez-moi votre adresse postale à pilalire@gmail.com et vous recevrez votre livre dans les plus brefs délais (promis)!

A très très vite pour de nouvelles aventures et encore merci à tous!

"Car le diable ne peut arriver à ses fins sans votre aide. Il ne triomphe que si vous lui ouvrez la porte."

jeudi 25 février 2016

Amateurs de frissons, de secrets de famille et de jouets ensorcelés, vous allez adorer Le Passage du Diable d'Anne Fine, paru en 2014 à l'Ecole des Loisirs.

Depuis son plus jeune âge, Daniel Cunningham a vécu enfermé, avec pour seule compagnie les livres et sa mère - qui l'a gardé reclus, à l'écart du monde extérieur, et qui n'a cessé de lui répéter qu'il était malade. Un jour, des coups frappés à la porte vont tout changer. Des voisins ont découvert son existence, et résolu de libérer Daniel de l'emprise de sa mère. Pris en charge par le Dr Marlow et sa famille, il va découvrir peu à peu que tout ce qu'il tenait pour vrai jusque-là n'était qu'un tissu d'histoires racontées pour le protéger. Mais le protéger de quoi ? De sa vie d'avant, Daniel n'a gardé qu'une maison de poupée. Et pas n'importe quelle maison de poupée : c'est la réplique exacte de la maison natale de sa mère, une maison qui recèle de nombreux et sombres secrets. Jusqu'à quels vertiges ces secrets conduiront-ils Daniel ?

Dans ce roman flirtant entre fantastique et enquête, Anne Fine se joue de nos nerfs et de nos attentes. Le jeune héros, Daniel, nous raconte comment sa vie a basculé du jour au lendemain : d'enfant malade couvé par sa mère, sans aucun contact avec le monde extérieur, il se découvre en réalité en parfaite santé, victime d'une mère folle et héritier de nœuds de secrets familiaux difficiles à dépêtrer. Ajoutez dans ce chaudron de mystères désagréables une maison de poupée unique entourée d'une aura maléfique, et vous obtenez un superbe roman d'angoisse situé en pleine Angleterre victorienne.

C'est surtout la touche fantastique, distillée tout le long du roman, qui m'a conquise et ensorcelée. Nous voyons tout du point de vue de Daniel, qui, comme nous, oscille entre plusieurs versions des faits : sa mère était-elle vraiment folle? Avait-elle une raison valable de craindre pour la vie de son fils? La maison de poupée qu'elle lui a léguée est-elle ensorcelée? Est-ce une coïncidence si sa mère finit tragiquement comme la poupée accrochée à un fil? Quelle était cette poupée inquiétante aux deux visages enfermée dans un petit coffre dissimulé sous une fenêtre? Est-ce un hasard si au même moment un oncle inconnu et bipolaire refait surface dans sa vie?

C'est avec beaucoup de talent qu'Anne Fine tisse des fils de mystères et de magie dans une toile pourtant très réaliste et logique. Et la fin, même si elle manque peut-être de surprises, a tout pour ravir le lecteur et lui rendre enfin le souffle après trois cents pages d'angoisse. Une belle réussite, un fantastique véritable, genre trop peu mis en avant dans la production pour la jeunesse. Un régal!

"Et qui dit citournelle, dit bétopotame."

mercredi 24 février 2016



Encore une bande dessinée aujourd'hui! On reste dans l'humour mais on change de registre. Avec le premier tome de la série Le Chasseur de Rêves, intitulé "Gare au bétopotame!", Martin Desbat nous plonge dans les aventures loufoques et merveilleuses de Sancho et de son maître chasseur.

Aux confins des rêves vivent toutes sortes d’animaux aussi fabuleux qu’imaginaires : le bétopotame, la chaizelle ou le poëléphant… Pour le Chasseur et son fidèle Sancho, il suffit de s’endormir et crac, la traque commence… comme autant de portes ouvertes sur l’absurde. Chasseur de rêves, c’est un tandem de doux rêveurs, qui ne manqueront pas de surprendre, et de ravir les jeunes lecteurs !

Amateurs de Don Quichotte  et Alice au Pays des Merveilles, vous n'allez pas être déçus! Le sympathique Sancho (qui partage son prénom avec le narrateur de Cervantes) nous raconte les aventures palpitantes et farfelues dans lesquelles son maître l'entraîne. Chassant des créatures mythiques, disparues ou complètement déjantées, les deux comparses n'hésitent pas à voyager dans le temps, à explorer leurs propres rêves et s'enfoncer dans les entrailles de la terre pour rapporter des trophées inédits.
Cliquez pour voir en plus grand!

Ce petit ovni farfelu paru chez Sarbacane a tout pour plaire aux plus jeunes et faire sourire les plus grands. La logique implacable dont fait preuve le chasseur dans cet univers complètement farfelu, la douceur de Sancho qui fait tout pour garantir à son maître l'illusion qu'il est formidable, les apartés des différentes bestioles qu'ils rencontrent, les multiples références littéraires en font une bande dessinée qu'on lit plusieurs fois avec plaisir.

Et pourtant, chaque planche ne comporte qu'un nombre minimal de cases, aux couleurs fraîches et acidulées, le dessin va à l'essentiel sans s'embarrasser de fioritures inutiles, les dialogues également vont au plus rapide. On est plongés de suite dans l'aventure, et si à première vue, cette bande dessinée pour la jeunesse a tout de simple et rapide, il ne faut pas se fier aux apparences et prendre le temps de découvrir tous les petits messages cachés dans les différentes aventures du chasseur et Sancho!
Cliquez pour voir en plus grand!

Un premier tome réussi et divertissant qui donne envie de sortir des sentiers battus et de faire fonctionner son imagination! Vivement la suite!

"Le premier qui tente de me faire un câlin, il retourne dans le chaudron."

mardi 23 février 2016


Bon allez, j'avoue, j'ai un touuut petit peu délaissé le blog ce mois-ci. J'avais de bonnes raisons, promis! Pour me rattraper, je vais vous poster quelque chose tous les jours jusqu'au 29. Et n'oubliez pas que vous pouvez participer à mon petit concours jusqu'à samedi!

Aujourd'hui je vais enfin vous parler d'un grand éclat de rire, d'un délice pour les zygomatiques, d'une bande dessinée délicieuse qui se relit sans cesse! Le Grand Méchant Renard de Benjamin Renner, paru chez Delcourt et déjà lauréat de moults prix.

Face à un lapin idiot, un cochon jardinier, un chien paresseux et une poule caractérielle, un renard chétif tente de trouver sa place en tant que grand prédateur. Devant l'absence d'efficacité de ses méthodes, il développe une nouvelle stratégie. Sa solution : voler des œufs, élever les poussins, les effrayer et les croquer. Mais le plan tourne au vinaigre lorsque le renard se découvre un instinct maternel.

Le renard regarde avec admiration et jalousie son comparse le loup, dont la simple vue suffit à déclencher la terreur chez ses victimes ; alors que lui, petit renard pas bien costaud, ne déclenche que l'agacement et la pitié des animaux de la ferme où il tente désespérément, jour après jour, de croquer une poule. 
Le loup et lui montent alors un plan machiavélique ; dérober des œufs, les engraisser, puis dévorer les poussins bien gras! Seulement l'ennui, c'est que le renard n'avait pas prévu de devoir occuper, nourrir, soigner et bercer les petits oiseaux qui dès le premier regard l'ont désigné comme leur maman. Peu à peu, le renard s'attache à son futur dîner, et l'on assiste à plusieurs scènes drôles et tendres entre la maman adoptive et ses trois petits poussins. Que va-t-il bien pouvoir se passer? Le loup et le renard dévoreront-ils les poussins?


On lit Le Grand Méchant Renard parce que ça se dévore. Le dessin, assez simple, à l'aquarelle, est très dynamique et tient plus du storyboard que de la bande dessinée. Les dialogues exquis, empruntant au vocabulaire familier franchouillard, rappelle Kaamelott, version Roman de Renart. Le renard doit faire face à des situations dans lesquelles pourront se reconnaître tous les adultes qui côtoient des enfants : et les plus jeunes lecteurs pourront se ravir de ces animaux somme toute forts sympathiques. On admire le style, l'humour et la finesse avec laquelle Benjamin Renner mène son récit où mine de rien, on parle d'adoption, d'amour parental et de trouver sa place.


Et vu que M. Renner est animateur (il a co-réalisé, entre autres, la merveilleuse adaptation de Ernest et Célestine), il nous prépare trois films d'animation réalisés pour la télévision où l'on retrouvera notre renard préféré dans de nouvelles aventures! Vivement!

4 ans, déjà?

vendredi 12 février 2016

Mon petit blog adoré va bientôt fêter ses quatre ans! Pour l'occasion et suivant la tradition, je vous organise, pour célébrer ça, un petit concours!


Pour participer, c'est très simple!

  1. Laissez un commentaire ci-dessous et conseillez moi un superbe livre lu depuis l'année dernière!
  2. Dites-moi ensuite quel livre vous aimeriez lire parmi tous ceux chroniqués sur le blog!
  3. Faites tout ça avant le 25 février minuit!


Je tirerai au sort quatre gagnants qui remporteront une édition de poche du livre cité dans leur commentaire le 26 février!


J'espère vous lire nombreux!
 
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