"Lire de bons livres vous empêche d'apprécier les mauvais."

dimanche 16 décembre 2012

Quand je l'ai lu la première fois: Je l'ai commencé il y a deux jours!
Pourquoi je l'ai lu: Je voulais prendre de l'avance dans l'un de mes challenges de 2013.


Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates,
de Mary Ann Shaffer et Annie Barrows
Lu en français aux éditions du Nil, disponible en anglais sous le titre The Guernsey Literary and Potato Peel Pie Society.


Résumé made in Babelio:

Janvier 1946. Londres se relève douloureusement des drames de la Seconde Guerre mondiale et Juliet, jeune écrivaine anglaise, est à la recherche du sujet de son prochain roman. Comment pourrait-elle imaginer que la lettre d'un inconnu, un natif de l'île de Guernesey, va le lui fournir ? Au fil de ses échanges avec son nouveau correspondant, Juliet pénètre son monde et celui de ses amis - un monde insoupçonné, délicieusement excentrique. Celui d'un club de lecture créé pendant la guerre pour échapper aux foudres d'une patrouille allemande un soir où, bravant le couvre-feu, ses membres venaient de déguster un cochon grillé (et une tourte aux épluchures de patates...) délices bien évidemment strictement prohibés par l'occupant. 
Pour une fois, on peut dire que je me suis mise en avance. J'ai lu un livre dans le cadre de l'un de mes challenges perso avant même le début du challenge! Si ce n'est pas de la bonne volonté ça. En même temps, je dois vous avouer que ce livre qui traîne chez ma tante depuis plus d'un an m'intriguait au plus haut point et qu'il me fallait une excuse pour le lui emprunter!

Ce roman est un récit épistolaire, genre que j'apprécie beaucoup mais dont je m'étais écartée depuis un moment, et c'est avec plaisir que je me suis plongée dans la correspondance de Juliet, le personnage principal. L'intrigue se passe juste après guerre et s'étend sur neuf mois. Lettres et télégrammes nous dressent le tableau du Londres et du Guernesey des année quarante, détruits, traumatisés, mais emprunt de cet humour britannique qui balaie les horreurs avec un haussement d'épaules et un sourire. Juliet est un personnage très drôle, qui a tendance à mettre en scène sa vie dans ses lettres pour le plus grand plaisir de ses correspondants - et du lecteur. On se surprend à s'attacher aussi à tous ses correspondants insulaires, à imaginer les scènes qui se sont déroulées entre deux lettres et à espérer qu'elle fera les bons choix.

Je vous avouerai que j'ai poussé un soupir lorsque j'ai compris que le roman se passait juste après la Seconde Guerre Mondiale et qu'il en parlait beaucoup : le nombre de romans, témoignages et livres documentaires qui existent sur cette période ont tendance à me décourager. Attention, c'est une période très douloureuse et très importante de notre Histoire, mais le côté mercantile d'une telle littérature me gonfle. Pourtant, ici, le contexte historique est certes la base du récit, mais n'est qu'un prétexte pour raconter une magnifique histoire d'amitié, de courage et de douceur. L'occupation allemande y est traîtée dans toute sa complexité, sans stéréotypes stupides et autres rancoeurs sans fondements. C'est un magnifique livre sur l'humanité, dans toute son horreur mais aussi dans toute sa beauté.

De plus, les personnages se rencontrant grâce à leur relation à la littérature, je me suis délectée à reconnaître des références littéraires aussi larges que Sénèque, Oscar Wilde, Woodsworth, Charles Lamb, Victor Hugo ou Marc-Aurèle. En plus d'être un excellent roman, c'est un roman qui donne envie de lire encore plus, et ça, c'est un superbe tour de maître.

J'ai été très triste de découvrir, pour rédiger cette chronique, que Mary Ann Shaffer, l'auteur de livre, était décédée quelques temps après avoir appris que son livre serait publié. Je vous copie-colle le petit résumé que fait Amazon sur les auteurs du livre:

Mary Ann Shaffer est née en 1934 en Virginie-Occidentale. C'est lors d'un séjour à Londres, en 1976, qu'elle commence à s'intéresser à Guernesey. Sur un coup de tête, elle prend l'avion pour gagner cette petite île oubliée où elle reste coincée à cause d'un épais brouillard. Elle se plonge alors dans un ouvrage sur Jersey qu'elle dévore : ainsi naît fascination pour les îles anglo-normandes. Des années plus tard, encouragée à écrire un livre par son propre cercle littéraire, Mary Ann Shaffer pense naturellement à Guernesey. Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates est son premier roman, écrit avec sa nièce, Annie Barrows, elle-même auteur de livres pour enfants. Mary Ann Shaffer est malheureusement décédée en février 2008 peu de temps après avoir su que son livre allait être publié et traduit en plusieurs langues.
C'est donc avec un petit sentiment doux-amer que je conclue cette chronique. Un très beau roman plein d'espoir et de douceur, le tout teinté d'humour, que je recommande à tous.

"You have to believe. Otherwise, it will never happen."

samedi 15 décembre 2012

Quand je l'ai lu la première fois: Décembre 2012
Pourquoi je l'ai lu: Je veux mieux connaître Neil Gaiman! è_é

Stardust, de Neil Gaiman
Lu en français aux éditions J'ai Lu, disponible en anglais chez Harper Collins (entre autres)

Résumé made in Amazon:
De Féerie, le pays magique, les habitants du petit village de Wall savent peu de choses. Il faut dire qu'un grand mur les en séparent. Un mur dans lequel est ouvert une brèche, une brèche bien gardée, par laquelle ils n'ont droit de passer qu'une fois l'an, le jour de la grande foire de Wall. C'est ce jour-là, justement, que le jeune Tristran Thorn, décidé à conquérir le cœur de sa belle, part pour le pays de fée afin de lui ramener une étoile filante. Mais dans un pays magique, rien n'est comme ailleurs. Les distances sont immenses, on y croise nains et licornes, des chasseurs d'éclairs naviguent sur des bateaux volants et l'on est jamais à l'abri d'un mauvais sort qui pourra vous transformer en arbre, en chèvre ou en rat. Un monde plein de dangers et de merveilles que Tristran est loin d'imaginer, comme il est loin d'imaginer que son étoile filante est une belle et pure jeune fille, dont la présence ici-bas va éveiller la concupiscence des sept seigneurs de Stormhold comme de quelques vilaines sorcières...
Je n'ai lu de Neil Gaiman que Coraline, que j'ai adoré. Ce grand monsieur étant à l'origine de plusieurs best-sellers mondiaux, ma curiosité sans cesse titillée a fini par céder, et ni une, ni deux, j'ai emprunté Stardust à la bibliothèque. J'avais vu le film à sa sortie (qui m'avait laissé un souvenir de merveille maladroite) et il ne m'en restait que des bribes, j'ai donc plongé dans cette lecture avec quelques a priori sans importance.

Le style de Gaiman est au rendez-vous. Ce monsieur donne à ses textes des allures de contes immémoriaux, jouant avec le lecteur, passant de narrateur omniscient à narrateur qui n'a aucune idée de ce qui est en train de se passer. Le vocabulaire est frais, élégant et drôle, teinté d'une tendresse douce qui fait penser aux bonnes fées. Les personnages sont tous taillés pour être spectaculaire et renverser certains préjugés (l'étoile a un de ces caractères!). L'univers de Féerie semble à quelques heures de voyage seulement, et j'adore l'idée qu'il suffisse d'enjamber un mur quelque part en Angleterre pour se retrouver dans un monde enchanté.

L'humour est donc au rendez-vous, et c'est salvateur, car je m'attendais presque à l'une de ces oeuvres de fantasy lourdes et pompeuses. Cependant, j'ai trouvé l'enchaînement des actions un peu trop aléatoires. On suit les péripéties de plusieurs personnages en même temps pour ne connaître leur point commun que vers la fin du récit, et on ignore toujours, une fois le livre terminé, qui est ce petit être au chapeau rouge qui a aidé Tristran. Le dénouement a tout du conte de fées, un peu de Deus ex machina qui fait du bien et qui remet chaque chose à sa juste place.

Rien de révolutionnaire dans Stardust, donc, mais c'est un roman doux, drôle et poétique qui plaira aux jeunes comme aux vieux!

Je vous laisse avec la bande annonce du film, qui diffère un peu du livre mais qui vaut le détour!


Petites pensées d'hiver

vendredi 14 décembre 2012

Les petits loulous, cela fait plus d'un mois que je vous ai laissés en plan, sans nouvelles, sans chroniques, sans signes de vie! La fin de l'automne a cet effet magique de tourner toute mon attention sur ma petite personne. Je fais des introspections mélodramatiques, des rêves de grandeur irréalisables et des listes de choses à faire pour me fixer des priorités... Bref, je réorganise ma vie pour qu'une fois les fêtes passées, je sois dans les starting blocks! Et du coup, pendant ces périodes d'hibernation nombriliste, je lis beaucoup (voir illustration très représentative de mes activités principales des six dernières semaines ci-dessus). J'ai de ce fait énormément de lectures à partager avec vous, je suis en train de rédiger quelques petites chroniques qui, je l'espère, vous éclaireront et vous feront un peu rire.

Je dois vous avouer que j'essaie (sincèrement!) de mettre la priorité sur mes études, ce que je n'ai pas fait sérieusement depuis des années. Mais cette année, c'est important. Le bon côté des choses, c'est que ça me fait lire d'autant plus! Alors soyez patients avec moi, et attendez-vous à voir le blog hyperactif en période de vacances (et de révisions, car geeker est mon moyen de procrastination préféré). 

Mais le blog reprend vie! J'ai d'ailleurs établi la liste des challenges Livr@ddict auxquels je me suis inscrite pour 2013 - ceux de 2012 furent un désastre, je vais essayer de me discipliner davantage! J'ai aussi un swap avec Jessy à terminer (vite, vite, ne t'en fais pas!). 

Afin de vous prouver ma bonne foi, je vous laisse avec les couvertures de plusieurs livres lus dernièrement et dont je compte vous parler très bientôt. 
 
Sinon, dans dix jours c'est Noël, je passe mon temps à faire des sablés à la cannelle et à rédiger des cartes de voeux, en espérant trouver des centaines de pages sous le sapin :D Et vous, vous avez demandé des bouquins au Père Noël?
 
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