Ce billet inaugure une nouvelle catégorie du blog, celles où je vous parle des petits endroits où je me rends quand je suis en pleine crise boulimique de lecture. Je ne vous parlerai pas des FNAC ou Virgin qui n'ont pas besoin qu'on en parle pour se faire de l'argent. Je vous parlerai plutôt de mes bons plans et de mes endroits préférés où me rendre quand j'ai un peu de sous dans ma bourse et l'envie d'encombrer davantage mes étagères.
L'un des premiers lieux qui m'a donné envie de farfouiller pendant des heures dans des dizaines d'étagères poussiéreuses est le magasin Emmaüs qui se trouve en périphérie de Dunkerque. Mes parents s'y rendent très régulièrement depuis des années, toujours à la recherche d'un petit élément de déco ou d'un meuble à rénover. Nous ne nous y rendons pas par altruisme bourgeois, mais il faut dire qu'en plus de receler des trésors à des prix dérisoires, Emmaüs est un endroit où l'on sait que l'argent que l'on dépense va être utile à quelque chose. Celui de Dunkerque est immense, très bien tenu et très agréable, et on y trouve absolument de tout.
Etant la grande lectrice de la famille, j'ai très tôt appris à fréquenter le rayon livres. Nous avons de la chance à Dunkerque, car contrairement à d'autres magasins Emmaüs, les livres sont classés par genre et par ordre alphabétique! Cela rend les fouineries beaucoup plus confortables et fructueuses. J'ai personnellement horreur des friperies ou des bouquineries où il faut fouiller dans des caisses remplies à ras bord de choses qui n'ont absolument rien en commun pour espérer trouver des trésors.
Au fond d'une allée, des étagères et meubles débordant d'encyclopédies et de posters vous indiquent la voie à emprunter.
Un premier grand rayon réunit les vieux vinyls... et des livres (très) anciens, qui doivent, je l'imagine, faire le bonheur des collectionneurs et des antiquaires. On y trouve, entre autres...
...Une Histoire de la nation française en 12 tomes datant de 1912, de magnifiques ouvrages reliés cuir qui ont défié le temps...
...Un Cour familier de littérature rédigé par Lamartine, sorte de revue littéraire mensuelle que recevaient les familles pour s'instruire...
...datant de 1866...
...Ou une encyclopédie de médecine des années 40, complète!
Je ne m'y connais pas encore assez en livres anciens pour oser en acheter, mais je passe chaque fois de longs moments dans cette section du magasin, afin de feuilleter des ouvrages qui ont traversé tant de choses. C'est revigorant. Je passe ensuite à l'autre partie de la section "Livres", celle qui recèle des rayons aussi divers que littérature jeunesse, livres en poche, cuisine, livres en anglais ou grands classiques.
Voilà, par exemple, le long rayon "Romans", qui contient tous les livres de fiction ne rentrant ni dans la cétagorie "policiers", ni dans la catégorie "livres de poche". Au fond, le rayon "livres en langue étrangère..."
...dont le rayon "anglais" est de plus en plus fourni. Chaque fois que j'y vais, je déniche quelque chose. Vendredi dernier, il y avait en vrac une édition complète des pièces de Shakespeare, des romans de Thomas Hardy et de Charles Dickens, une édition de Harry Potter and the Half-Blood Prince, et surprise!
Deux des tomes qui constituent la série The Worst Witch dont je vous ai déjà parlé ici! J'étais aux anges, sur Amazon avec les frais de port, ils m'auraient coûté beaucoup plus cher que ce que j'ai payé!
Je me dirige surtout vers le rayon jeunesse, qui comme vous pouvez le voir ci-dessous, est très richement pourvu!
Des romans, des BD, des albums, et même de vieux magazines!
Il y a tellement de titres qu'ils s'alignent souvent sur deux rangées... Le rêve, quoi.
Sincèrement, on aurait tort de se priver, non?
- Contes Fantastiques, d'E.T.A. Hoffmann, tome 2 & 3
- Luce, calme et volupté de Sempé
- Contes cruels de Villiers de l'Isle-Adam
- L'homme invisible de H.G.Wells
- Six personnages en quête d'auteur de Pirandello
- Lettres des Îles Baladar de Prévert
- A bad spell for the worst witch et The worst witch all at sea de Jill Murphy
- Histoire du prince Pipo de Pierre Gripari
Je pense tenter de vous faire un billet chaque fois que je m'y rends, pour vous montrer que les trouvailles se font à chaque visite.
Tous les Emmaüs ne sont pas les mêmes, certains ont un rayon bouquinerie très petit, voire inexistant ; d'autres le gèrent très mal ; d'autres encore sont plus complets et mieux rangés. Mais cela vaut souvent le coup de s'y attarder quelques instants, pour dénicher de petits trésors sans perdre d'argent. N'hésitez pas à farfouiller dans celui qui se trouve le plus proche de chez vous!