Quand je l'ai lu la première fois: En mars 2006
Pourquoi je l'ai lu: Captain Hook. What else? :D
Les terribles aventures du futur Capitaine Crochet, J.V.Hart
Première publication en 2006
J'aime beaucoup la couverture de l'édition Flammarion.
Résumé made in ChoisirunLivre.com:
A quinze ans, James, le fils illégitime de Lord B, entre à Eton. Dès son arrivée, en s'opposant au très aristocratique Arthur Sherry, le jeune adolescent se fait remarquer par sa redoutable personnalité, son intelligence vive et son caractère indomptable. James, surnommé roi Jas par son fidèle ami Roger, est prêt à relever tous les défis pour se forger un nom : en gagnant le célèbre jeu étonien du mur, en séduisant et en enlevant une jeune sultane turque, en se battant en duel, en navigant sur les mers...
Je vous ai déjà parlé de mon amour pour Peter Pan dans un article précédent. Cette tendresse pour le roman de J.M.Barrie m'a évidemment conduite à m'intéresser aux préquelles, suites et réécritures qui existent autour de Neverland. L'une de mes préférées est celle-ci. L'auteur y traite l'enfance du Capitaine Crochet, en se basant sur un discours prononcé par J.M.Barrie lors d'un passage à Eton (que vous pouvez consulter en anglais ici). De plus, l'auteur, J.V.Hart, fut également le scénariste de l'excellent film Hook, ou la revanche du Capitaine Crochet.
Deux bonnes raisons donc de plonger dans cette histoire. Et m'y plonger fut un régal. Le personnage de James est un antihéros sombre, inquiétant et pourtant attachant, dont on admire le bon goût comme la cruauté. Son histoire familiale, quelque peu glauque et triste, permet de mieux comprendre ce personnage si ambigu qu'on retrouve à Neverland dans l'œuvre originale. On le suit, adolescent rebelle, entrer dans l'une des écoles privées les plus prestigieuses d'Angleterre et y marquer son passage par l'audace, le sang puis le feu. Il s'y fait un ami, Roger l'Enjoué (Jolly Roger, ça ne vous dit rien?), connaît l'amour passion et finit par vivre de folles aventures. C'est un personnage qui n'est pas très éloigné de Peter Pan, et l'auteur prend le parti de mettre en avant les ressemblances et les différences de ces deux grands ennemis. Les personnages sont finement pensés, donnant à toute cette troupe d'aristocrates un goût authentique et suranné.
D'autant que le roman est très bien écrit. Le style, simple, clair et concis, permet à l'action de ne jamais ralentir. Hart possède un sens aigu de la mise en scène - scénariste oblige - et joue à merveille avec les clairs obscurs, l'inquiétant et le drôle, les rêves de grandeur et la misère de la rue. On a l'impression de se retrouver dans un univers très proche de ceux de Jules Verne et de R.L.Stevenson, entre L'Île au Trésor et 20000 lieues sous les mers. Malgré cela, de temps en temps des passages sont passés trop rapidement, comme si l'auteur avait voulu éviter de donner trop de détails pour pouvoir faire avancer l'action plus vite. Mis à part ça, ce fut un régal.